Au niveau national, les Chauves-souris et leurs habitats sont protégés par la loi. Une cavité (la Tête de Pigau, photo ci-dessous) à Béthisy-Saint-Martin, autrefois dévolue à l’extraction des pierres permet à ces mammifères volants d’y trouver refuge pour hiberner.
Les comptages sont connus depuis plusieurs décennies et des chiffrages annuels systématiques sont assurés par le conservatoire depuis 2009. Si à cette date seulement 35 individus y séjournent, c’est à la fermeture du site en juillet 2011 que les effectifs ont atteint plus de 108 individus en moyenne sur la période 2012-2021. La tranquillité des lieux assurent leur maintien.
Le record est atteint en 2021 avec 122 individus comptant plus d’une dizaine d’espèces différentes. Parmi elles, séjournent des raretés en Picardie :
- le Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774) : effectif maxi : 6 en 2019 ;
- le Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros (Borkhausen, 1797) : effectif maxi 42 en 2019 ;
- le Grand Murin Myotis myotis (Borkhausen, 1797) : maxi 6 en 2021 ;
- et le très rare et menacé d’extinction dans notre région, le Murin de Bechstein Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817) avec des effectifs aléatoires, parfois absent et jusqu’à 5 individus au maximum.
Petit Rhinolophe « enveloppé » dans ses ailes.
Toujours le Petit Rhinolophe.
Murin de Bechstein Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817)
Parmi les habitants, l’Oreillard (Plecotus) est une chauve-souris qui porte bien son nom. Néanmoins en hibernation, les oreilles ne sont pas visibles, recouvertes par le « patagium » (la membrane de peau qui constitue l’aile).
Ci-dessus, sous la dénomination de « Complexe Murin à moustaches » se regroupe trois espèces : le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), le Murin de Brandt (Myotis brandtii) et le Murin d’Alcathoe (Myotis alcathoe) trop proches morphologiquement pour les différencier au premier coup d’œil.
Voilà une fois de plus notre belle et grande biodiversité communale.
Photos : L. Colindre